CinémaPETIT ÉCRANCultureQUEER GAZEDIVINE GANGI.A. QUOI ?Le magazine
  • Paradiscope
  • Article
  • 3 min

À voir en ligne sur mk2 Curiosity : « It Was On Earth That I Knew Joy » de Para One

  • Raphaëlle Pireyre
  • 2021-10-21

En couverture de TROISCOULEURS ce mois-ci : « Spectre : Sanity, Madness and The Family », premier long métrage de Jean-Baptiste Laubier, plus connu comme musicien électro sous le nom de Para One, dans lequel ce dernier sample des images et des sons glanés dans le monde depuis des années. Son court métrage « It Was On Earth That I Knew Joy » (2005) joue aussi du montage et du dialogue entre musique et images pour créer un monde qui pourrait presque être le nôtre. Le film est disponible gratuitement sur mk2 Curiosity.

LE FILM : IT WAS ON EARTH THAT I KNEW JOY

En 2090, deux machines dialoguent pour tenter de trouver les origines de l’humanité, disparue quatre-vingts ans plus tôt suite à une pandémie. Réalisée il y a dix ans, It Was On Earth That I Knew Joy est une uchronie qui résonne de façon troublante aujourd’hui, en temps de Covid. Dans un anglais (langue de la technologie par excellence) hâché, deux appareils dialoguent et sondent, incrédules, ce qui leur est radicalement étranger (l’amour, la mémoire, les émotions).

Sur l'écran surgissent alors des images, éclats de souvenirs directement tirés du flot de la conscience d'un homme qui commente ce qu'il vit en voix off. Il raconte les disparitions successives de son chien, son père, sa compagne, puis la sienne, sur des images de réminiscence éparse, heureuse puis angoissée, de balade crépusculaire ou de baignade solaire. Essai métaphysique, It Was On Earth questionne l’essence de l’humanité autant qu’il collecte selon la formule de Chris Marker—professeur du cinéaste avec lequel il entretint une longue correspondance – les « choses qui font battre le cœur ».

Pour voir le court-métrage, cliquez ici.

Para One : « Je viens de la musique électronique, qui clairement entretient un rapport à la transe »

Lire l'interview

LE RÉALISATEUR : JEAN BAPTISTE DE LAUBIER

C’est sous le nom de Para One que le réalisateur de Spectre… s’est fait connaître comme DJ et compositeur d’électro. Après avoir tourné avec le groupe de hip-hop TTC dans les années 1990, il compose son premier album, Epiphanie, en 2005. On connaît aussi ses bandes originales des films de Céline Sciamma, rencontrée alors qu’ils étaient tous deux étudiants à la Fémis. La réalisatrice collabore d’ailleurs aux scénarios de son compositeur.

Spectre, la trilogie : retour sur une œuvre cosmique et multi-format

Lire l'article

Avant ce cours, il a fait des films d’école (Les Premières Communions et Cache ta joie) et réalisé des clips. En plus d’exister sous forme de film, Spectre, que de Laubier avait en tête depuis la fin de ses études, se présente aussi comme un projet musical. La bande-son du long, fruit d’un travail de deux ans et d’un voyage autour du monde, fera l’objet d’une tournée en France en novembre. Un grand retour prolixe et acoustique de Para One, sept ans après son dernier album. 

Portrait : Para One © Dreams Office

Inscrivez-vous à la newsletter

Votre email est uniquement utilisé pour vous adresser les newsletters de mk2. Vous pouvez vous y désinscrire à tout moment via le lien prévu à cet effet intégré à chaque newsletter. Informations légales

Retrouvez-nous sur