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« Là-haut Perchés » de Raphaël Mathié : sur le toit du monde

  • Quentin Grosset
  • 2022-02-27

Dans un hameau niché dans les Alpes-de-Haute-Provence, le documentariste Raphaël Mathié (Combalimon, Les Naufrageurs) observe la vie de ses habitants isolés au rythme des quatre saisons et médite sur le décalage entre temps objectif et temps subjectif.

Là-haut perchés commence par un enterrement, au son d’une chanson enjouée de Charles Trenet. Déjà, il y a comme une discordance, la célébration de la vie court-­circuite la fatalité de la mort. Tout au long de son documentaire, c’est bien cette dimension existentielle qui intéresse Raphaël Mathié. Les discussions entre les habitants du joli hameau tournent toutes autour de leur manière d’accueillir le temps, alors que sur ce sommet celui-ci semble s’être arrêté.

Il y a ce vieil homme qui trouve que la vie est passée un peu trop vite et qui aimerait fixer ses souvenirs. Ou bien cette femme qui sort d’une chimio et qui dit qu’après avoir ressenti la peur de mourir elle a décidé d’apprendre à éprouver le moment présent. Et puis, alors qu’au début de la pandémie de Covid-19 le confinement est prononcé, l’impression d’une résidente que le temps se fige encore plus. Le cinéaste regarde ces différentes façons de se projeter dans l’instant avec malice et apaisement. Et une vive émotion aussi lorsque les villageois visionnent un film qui montre leur hameau il y a plusieurs décennies et qu’ils se rendent compte que des visages connus ont changé, bien plus en tout cas que le paysage.

Là-haut perchés de Raphaël Mathié, Les Acacias (1 h 47), sortie le 2 mars

Image (c) Les Acacias

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