
On emprunte si souvent les escaliers qu’on ne prête jamais attention à eux. Et pourtant, nous dit Sébastien Rongier, les escaliers «nous proposent tout un monde ». L’escalier, c’est la montée au ciel, la descente aux enfers, la majesté des palais, la chute des corps, les marches de la gloire (ou celles du Festival de Cannes).
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Pour nous convaincre de la puissance allégorique de l’escalier, il nous convie à une promenade dans les arts, peinture, BD, et surtout cinéma, car l’escalier est « un lieu de cinéma » par excellence, de l’escalier d’Odessa dans Le Cuirassé Potemkine de Sergueï Eisenstein (1926) à la volée de marches où s’entraîne Sylvester Stallone dans Rocky (1977). La symbolique de la montée et de la descente est omniprésente dans quantité de films, The House That Jack Built de Lars von Trier (2018), Le Limier de Joseph L. Mankiewicz (1973), La mort vous va si bien de Robert Zemeckis (1992), où Meryl Streep, en comédienne en bout de course, descend les escaliers comme pour s’éteindre… Et que dire des films du « maître des escaliers », Alfred Hitchcock, chez qui la mort s’annonce toujours en haut des marches ? Un panorama instructif et éclairant, grâce auquel vous ne descendrez plus les escaliers sans avoir l’impression de jouer dans un film.