Ne trahis pas la mini-jupe ! d’Éléonore Audevard-Henry et Pierre Barbier
Exaspéré par l’ambiance machiste qui règne sur son lieu de travail, un stagiaire sur les nerfs craque lorsqu’il est témoin d’une agression sexuelle commise par son patron lors d’un afterwork. On adore les inspirations esthétiques clinquantes et girly assumées de ce film résolument féministe, qui prend le parti de tourner en ridicule l’agresseur (et la gent masculine en général) pour mieux célébrer l’amour et la sororité qui règnent dans la relation entre deux copines hyper lookées – mais surtout fatiguées de ne plus pouvoir s’amuser sans que les hommes ne viennent toujours tout gâcher.
Le film est à voir ici.
La Chasse de Katayoun Parmar
Chez certains couples, l’arrivée d’un enfant peut mettre à mal l’équilibre ; pour d’autres, il suffit d’une souris pour que tout vacille… C’est le cas de Yanis et de sa compagne, couple moderne s’il en est, mis face à ses contradictions lorsque se pose la question de se débarrasser du rongeur caché dans leur appartement. L’arrivée dans l’équation d’un couple d’amis à l’organisation bien plus « traditionnelle » rebat davantage les cartes de la situation, qui confine au malaise à la faveur d’une scène de repas mémorable, et nous invite à nous confronter à notre propre degré d’intériorisation des stéréotypes genrés.
Le film est à voir ici.
Le Poids des Ailes de Simon Costa
Sensible et plein d’imagination, le petit Jacques aime tout autant jouer aux jeux vidéo avec Bastien qu’à la poupée avec sa petite sœur Julie. Il aimerait pourtant que cette dernière n’ébruite pas son secret devant Bastien, quitte à prononcer des mots qu’il ne tardera pas ensuite à regretter. Tout entier consacré au cheminement intérieur de son jeune et attachant protagoniste, aux prises avec une violence paternelle insidieuse presque intégralement reléguée en hors-champ, le filminterroge avec délicatesse la transmission de la masculinité toxique et la possibilité de s’en libérer.
Le film est à voir ici.
Exil intérieur d’Yvona Finianos
Ancien directeur de banque au Liban, Wael vit mal le déclassement lié à son exil en France. Tandis que sa femme enchaîne les longues et éprouvantes journées à l’hôpital, ce dernier souffre de ne plus être celui qui subvient aux besoins de sa famille. En mettant l’accent sur une relation père-fille aussi tendre qu’imparfaite, le filmbrosse le portrait d’un personnage en lutte avec sa propre conception dépassée de la masculinité. Il fallait bien le regard bienveillant d’une enfant pour permettre à un homme en reconstruction de trouver l’élan nécessaire à s’extirper d’un schéma patriarcal paralysant.
Le film est à voir ici.
Le meilleur des pères de Lise de Montgolfier et Arthur Rivière
Et si « l’homme déconstruit » n’était qu’un mythe ? Le cinquième et dernier court de la collection prend cette problématique à bras-le-corps, en chroniquant le basculement inattendu d’un père au foyer moderne bien sous-tous rapports. Il faut dire que depuis le retour de Marc, ex-alcoolique et père biologique de son beau-fils, Jean est terrifié à l’idée d’être relégué au second plan dans la vie du petit Josef, qu’il aime comme son propre enfant. L’occasion d’une déconstruction en règle du mythe de l’homme parfait, qui s’aventure avec audace dans les eaux du thriller.
Le film est à voir ici.
: à voir gratuitement sur mk2 Curiosity, du 11 septembre au 9 octobre
