
Adepte d’une dramaturgie plurielle où se rencontrent vidéo, chorégraphie et création sonore, Julie Bérès déploie depuis une vingtaine d’années une esthétique qu’elle qualifie elle-même de sensorielle, onirique et subjective. Après s’être intéressée à la place des seniors dans la société et aux nouvelles modalités du monde du travail, elle s’attaque à la question du genre dans un diptyque impétueux.
La première partie, Désobéir (2017), met à jour les questionnements et craintes de jeunes femmes issues de l’immigration. Elle déploie la même écriture textuelle ciselée – avec des danseurs professionnels, cette fois – dans La Tendresse (2021), deuxième volet qui confronte des discours intimes de jeunes hommes sur la virilité et leur perception de la masculinité. Deux pièces fougueuses à la danse explosive qui portent les réflexions post#MeToo et mettent à bas les clichés.
La Tendresse de Julie Bérès, jusqu’au 22 mai au Théâtre des Bouffes-du-Nord
Désobéir de Julie Bérès, du 31 mai au 4 juin à la Grande Halle de la Villette
Illustration : Anna Parraguette pour TROISCOULEURS