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Les mystères du regard doux-amer d’Anna Karina explorés par Blow Up

  • Trois Couleurs
  • 2018-02-15

À l’occasion de la ressortie en salles de Vivre ensemble (1973), l’un des deux films réalisés par Anna Karina, Blow Up s’est attelé à une tâche difficile : revenir sur la carrière de l’actrice d’origine danoise, de ses débuts dans une pub de savon à bulles des années 1950 à son tandem formé avec Philippe Katerine à la fin de la décennie 1990 en passant par son histoire d’amour iconique avec JLG dans les années 1960. Car c’est à travers ses célèbres regards-caméra empreints de douceur et d’amertume que Godard a fait d’Anna Karina un visage phare de la Nouvelle Vague. Le couple, pas mal médiatisé, avait même joué dans le burlesque et poétique Les Fiancés du Pont MacDonald  (1961), court métrage qui s’insérait dans Cléo de 5 à 7 (1962) d’Agnès Varda. Mais Anna Karina existe aussi sans la figure écrasante de Jean-Luc Godard, rappelle intelligemment Blow Up : son attitude rebelle dans le couvent étouffant de Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot (1962) de Jacques Rivette l’annonçait, son rôle dans la comédie musicale Anna (avec Jean-Claude Brialy et Serge Gainsbourg, à qui on doit la B.O et le titre « Sous le soleil exactement ») l’a confirmé. L’émission a même exhumé un film qui titille beaucoup notre intérêt : L’invention de Morel (1974) d’Emidio Greco, dans lequel un naufragé, perdu sur une île déserte dépeuplée, rencontre une étrange femme, incarnée par une Anna Karina intrigante. Réalité ou hallucination ? Tout au long de sa carrière, l’actrice et réalisatrice a parfaitement semé le doute.

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