On regarde quoi cette semaine sur les plateformes ?

MK2 A LA MAISON

Trois films de notre catalogue

Le vent nous emportera d’Abbas Kiarostami (1999)

Ce film est une aventure fascinante, un chef d’œuvre qui nettoie l’œil, peut-être le plus beau film de Kiarostami. L’histoire est simple, en apparence : trois journalistes de Téhéran arrivent après un long voyage aux abords d’un village perdu dans les montagnes du Kurdistan. Que sont-ils vraiment venus chercher ? La malice, le savoir-faire et la grande sagesse de Kiarostami s’insinuent partout. Il y a comme un vent cosmique qui souffle sur ce film-là. À la fois complexe et limpide, il est un hymne à l’instant présent. 

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Mysterious Object at Noon d’Apichatpong Weerasethakul (2000) 

Le nom du réalisateur seul est un enchantement, un abracadabra qui, prononcé à voix haute, nous ouvre les portes d’un monde à l’inquiétante étrangeté. Il n’est pas surprenant que son premier long métrage soit une fable bizarre, à la malice enfantine. Entre documentaire expérimental et embardées poétiques, le film, tourné en 16 mm, nous entraine sur les routes d’une Thaïlande animiste, à la rencontre de ses habitants conteurs. Entre rêve et réalité, hanté par les fantômes et les légendes, il porte en germe ses films d’après. 

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Fish Tank d’Andrea Arnold (2009) 

 La grisaille sociale anglaise, les barres HLM ternes dans lesquelles errent des ados maquillées comme des camions volés, on est en terrain connu. Et pourtant, Andrea Arnold réussit à nous subjuguer avec l’histoire de la jeune Mia (interprétée par l’éblouissante Katie Jarvis). Elle accompagne, caméra vive, la métamorphose de la jeune femme, son éveil à la sexualité et à la danse, dans une tension érotique radioactive avec Michael Fassbinder, son beau-père canaille qui est, disons-le, à tomber.

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SORTEZ LE POPCORN

Des films pour s’en mettre plein les yeux

Priscilla, folle du désert de Stephan Elliott (1994)

Et si on embarquait dans le bus avec Felicia, Mitzi et Bernadette pour une virée démente à travers le désert australien ? Peut-être parce qu’il est devenu un monument de la culture camp, beaucoup voient le film uniquement comme un feel good movie dégoulinant de kitch, mais en y regardant de plus près, c’est surtout un portrait sans fard ni paillettes de l’Australie profonde – et quelle B.O. !

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Akira de Katsuhiro Otomo (1988)

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Twilight de Catherine Hardwicke (2008)

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WORK HARD BINGE HARDER

Deux séries qui méritent que tu sois crevé.e au bureau demain

Made for Love (2020)

Un millionnaire de la tech fait implanter une puce dans le cerveau de sa femme Hazel pour « fusionner leurs esprits ». Non seulement elle est contre, mais elle veut divorcer. Cette petite série un chouia dystopique pourrait bien être, comme l’ont titré Les Inrocks, la série de l’été. Loufoque, pas prise de tête, elle offre une réflexion sur le besoin d’amour et sur les dérives de la tech, sur fond de thriller, dans la veine d’un bon épisode de Black Mirror.

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La Meute (2021)

C’est un brûlot féministe pop, un thriller qui ravive les stigmates de la dictature chilienne tout en s’attaquant à l’aliénation numérique actuelle. Harcèlement, viols, féminicides, cette série choc dénonce en bloc les violences faites aux femmes dans un polar visqueux, entêtant. 

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