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Festival à la maison : Toutes nos recommandations culturelles de la semaine #2

  • Léa André-Sarreau
  • 2020-03-27

Qui a dit que le confinement était synonyme d’ennui ? Tous les jours, la rédaction de TROISCOULEURS vous propose une sélection du meilleur de la culture, accessible depuis chez soi, pour toute la famille pendant la crise du Coronavirus. Le dernier film onirique de Leos Carax, un court-métrage de jeunesse de Maurice Pialat, une conversation touchante entre Jean-Luc Godard et Marguerite Duras, une leçon de cinéma avec Eric Rohmer : alors que cette deuxième semaine de huis clos collectif touche à sa fin, petit tour d’horizon des pépites qu’on a récoltées pour vous.

 

Notre Top Films (à retrouver en intégralité ici)

35 Rhums de Claire Denis

Économie des dialogues, puissance des références, beauté épurée des plans… Avec la mise en scène voluptueuse dont elle a le secret, Claire Denis filme la lente et douloureuse séparation d’un père et sa fille, portés par les magnifiques Alex Descas et Mati Diop, et aborde les maux qui minent notre société contemporaine : la précarisation et le sentiment de solitude qui en découle. Le film est disponible sur le site d’OCS, juste ici.

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Zéro de conduite de Jean Vigo 

Dans ce moyen-métrage réalisé en 1933 qui s’attira les foudres de la censure – jugé « anti-français », le film fut interdit jusqu’en 1946 – Jean Vigo raconte la révolte féroce de jeunes pensionnaires dans un collège aux mœurs rigides et étriquées. Drôle, lyrique, mais aussi terriblement irrévérencieux, ce chef-d’œuvre à la poésie anarchiste est à revoir la plateforme Archive.org.

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Holy Motors de Leos Carax

Traversée loufoque et onirique à travers l’histoire du cinéma, mise en abyme vertigineuse dans la propre filmographie de son réalisateur, ce manifeste onirique nous prouve avec malice que la matière cinéma est inépuisable, et la fiction est un terreau résolument fertile. À revoir d’urgence sur Univers Ciné pour 0,99 euro.

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Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch 

Rarement l’art de Jim Jarmusch n’aura été si pur et maîtrisé que dans ce film de vampire romantique et désabusé à l’esthétique hypnotique. Fidèle à son univers, ses personnages baignent dans un environnement culturel dans lequel la faute de goût n’existe pas, entre James Joyce et Yukio Mishima, Franz Schubert et Patti Smith. À revoir sur Univers Ciné pour 0,99 euro.

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Ne Croyez surtout pas que je hurle de Frank Beauvais 

Un journal d’auto-confinement lucide et déchirant, montage d’extraits de centaines de films que le cinéaste – et cinéphile hardcore – a regardé dans la maison alsacienne où il s’était cloîtré en 2016 pour se remettre d’une douloureuse rupture amoureuse. Rares sont les films, et encore moins les premiers longs métrages, à si bien montrer que l’on peut aussi tomber malade du cinéma. Le film est disponible en VOD sur Univers Ciné.

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Notre Top Podcast (à retrouver en intégralité ici)

La filmographie d’Isabella Rossellini en musique 

D’Ennio Morricone à Alan Silvestri en passant par Angelo Badalamenti, Certains l’aiment FIP explore les sonorités éclectiques qui ont jalonné le parcours cinématographique de l’actrice-réalisatrice, chanteuse de cabaret inoubliable dans Blue Velvet de David Lynch, et qui a même poussé la chansonnette pour les Tindersticks.

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Une balade à travers l’œuvre de Krzysztof Kieślowski

Ce podcast de France Culture en forme de road-trip auditif nous promène à travers les lieux et les livres qui ont façonné l’œuvre humaniste du cinéaste polonais  Krzysztof Kieślowski (La Cicatrice, Tu ne tueras point, Brève histoire d’amour) et explore sa méthode de travail instinctive par le prisme de témoignages passionnants.

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Ovidie dresse un état des lieux de l’évolution de sa pensée féministe

En 2017, dans « La Poudre » (le podcast de Lauren Bastide sur sa plateforme Nouvelles Écoutes), la réalisatrice et autrice française Ovidie revenait sur son cheminement professionnel et intellectuel, son rapport aux féminismes et au porno, nous invitant à sans cesse décloisonner notre pensée et questionner nos pratiques.

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Notre Top Courts-métrages (à retrouver en intégralité ici)

The Discipline of D.E de Gus Van Sant 

Inspiré par un essai de William S. Burroughs, ce court absurde élabore toute une méthode pour nous apprendre à effectuer des tâches de façon détendue – soit la meilleure manière de parvenir à achever quelque chose, dixit le narrateur qui accompagne le spectateur en voix-off -, et exploite à fond le potentiel narratif de la banalité – un peu à la manière de Chantal Akerman, dont Gus Van Sant a toujours revendiqué l’influence.

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L’Amour existe de Maurice Pialat 

Accompagné d’un texte magnifique prononcé en voix-off, ce court-métrage réalisé par Pialat, alors âgé de 35 ans, porte un regard tendre sur des habitants de la banlieue de Courbevoie, cloîtrés dans un profond ennui, et révèle les inégalités sociales au cœur de l’urbanisme et de l’architecture. On y retrouve la fièvre et l’empathie si caractéristiques des futures fictions naturalistes brutes de Pialat (L’Enfance nue, 1968 ; À nos amours, 1983 ; Loulou, 1980…).

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Tandis que j’agonise de Claire Simon

Librement inspirée du roman éponyme de William Faulkner, mais aussi de deux faits divers survenus en 1976, ce court-métrage expérimental raconte l’étrange histoire d’une mère (jouée par une enfant) menant une enquête auprès d’un policier puis d’une voyante pour retrouver son fils ado et sa très jeune fille, tous deux disparus. À mi-chemin entre le fantastique, le film noir et le documentaire, il vous évoquera sûrement le cinéma à la fois glaçant et fascinant de Michael Haneke.

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D’un château l’autre d’Emmanuel Marre

Au printemps 2017, la campagne présidentielle bat son plein. Dans un appartement parisien, Francine, une dame de 75 ans clouée à sa chaise roulante, cohabite avec Pierre, un jeune homme taciturne de 25 ans qui étudie dans une grande école. À l’ombre de cette agitation politico-médiatique, ces deux solitaires nouent une amitié improbable mais sincère. Le film est disponible sur la plateforme Brefcinema, juste ici.

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Notre Top Archives (à retrouver ici)

Quand John Cassavetes déclarait son amour pour E.T.

On le savait fan de Carl Theodor Dreyer et Roberto Rossellini, mais ce cinéaste plein de surprises était aussi un grand amateur d‘E.T. de Steven Spielberg, qu’il qualifie de « conte de fée » humaniste, « qui parle de douceur, d’amour ». Une archive dénichée par Eyes On Cinema. 

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Quand Steve McQueen était pilote aux 24 heures du Mans

Dans cette archive, Steve McQueen semble jouer sur plusieurs tableaux : star démiurge – à la fois producteur et acteur – affublée de lunettes de soleil, le comédien s’impose comme l’idole de la compétition (un coureur loue d’ailleurs ses qualités indéniables de pilote), mais également comme un control freak absolu, soucieux du moindre aspect technique du film.

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Quand Chantal Akerman parlait de son cinéma à Cannes

En 1977, à l’occasion de la sortie de News From Home, la cinéaste belge évoquait dans l’émission Parlons cinéma son goût pour la marginalité – celle de ses personnages, mais aussi celle du cinéma indépendant, libre de toutes contraintes -, de son parcours autodidacte et de l’influence de sa mère sur son travail.

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Quand Eric Rohmer parlait de ses « Contes moraux »

Une archive drôle, riche d’analyses, intelligente, de l’émission Parlons cinéma qui rappelle à quel point Eric Rohmer était aussi bon orateur que les personnages de ses films. Il y a parle notamment de ses dialogues ésotériques, du langage de ses acteurs, de la tension entre nature et artificiel intrinsèque à son œuvre.

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Quand Jean-Luc Godard et Marguerite Duras se confiaient l’un à l’autre

On ne savait pas le réalisateur du Livre d’image et la réalisatrice de Nathalie Granger si proches. Ils ont pourtant pris un plaisir évident à se retrouver – après un temps qu’ils ont du mal à calculer mais qui semble se compter en années – pour une discussion de plus d’une heure dans le bureau du domicile parisien de l’autrice, un soir de décembre 1987. Un échange étonnement tendre et malicieux entre deux monuments de la culture française.

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Notre Top Histoires du cinéma (à retrouver ici)

Story 1: Petit récit du non-sens au cinéma

Un pneu tueur dans Rubber (2010), de la chirurgie à l’agrafeuse dans Steak (2007), un cri qui rend fou dans Réalité (2015), une équerre meurtrière dans Au poste (2018)… Le cinéma drôle et flippant de Quentin Dupieux s’inscrit dans la longue tradition d’un art de l’absurde à l’écran qui boxe joyeusement toutes les conventions. Et notre raison avec.

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Story 2:  La La Land: Show must go on ! 

Tumultueuse histoire d’amour chantée et dansée entre un pianiste de jazz paumé et une serveuse aspirante-actrice, La La Land croise le grandiose et l’intime, la fantaisie et la réalité. Retour sur les influences de cet film délicieux, qui oscille entre grands jalons de la comédie musicale et regard très contemporain sur notre époque.

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Story 3: Le phénomène du voguing dans la fiction 

Des bals furieux de l’Amérique des eighties de la série Pose jusqu’à la transe horrifique du Climax de Gaspar Noé, l’engouement pour le voguing dans la fiction ne dément pas. Plus qu’une danse codifiée aux poses saccadées, cette expression politique du corps infuse à l’écran des airs de changement d’ère. En attendant de pouvoir ressortir danser toute la nuit, on relit cette story effervescente.

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Story 4: Le cinéma paranoïaque 

En 2017 sortait Get Out, film d’horreur sur fond de racisme dans l’Amérique post-Obama, dans lequel Jordan Peele, cinéphile revendiqué, ressuscitait les grandes heures du cinéma paranoïaque des seventies. A l’occasion, on revenait sur ce genre dans lequel la flippe est aussi philosophique que politique.

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Story 5: Mosco Boucault: « J’ai opté pour le documentaire, histoire de conjurer la mort »

Depuis près de quarante ans, Mosco Boucault réalise de fascinants documentaires dans lesquels il tire le portrait d’être secrets et entourés de violences – un parrain de la mafia sicilienne commanditaires de meurtres sordides, des dealers de Philadelphie, une jeune prostituée bulgare assassinée à Paris… On a enquêté sur ce détective hors-pair qui dissimule, sous ses sourcils broussailleux, un regard doux et alerte sur le monde.

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Story 6: Le destin tragique d’Olive Thomas, actrice avant-gardiste

Les dessous de l’industrie cinématographique sont parfois sordides – surtout pour les jeunes actrices. Retour sur l’histoire d’Olive Thomas, dont l’ascension fulgurante prit fin brutalement sur le carrelage de la salle de bain d’un palace parisien, en 1920.

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Story 7: William Castle, roi de la série B horrifique

Roi de la série B horrifique à la fin des années 1950, l’Américain William Castle était prêt à tout pour terrifier son public. Portrait d’un cinéaste forain, roi du gimmick, plus à l’aise avec le marketing qu’avec la mise en scène, dont l’œuvre longtemps ignorée aura su transformer la salle de cinéma en véritable salle de spectacle.

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Les pépites mk2 CURIOSITY

Chaque semaine, mk2 CURIOSITY vous offre une sélection de films gratuits : trésors cachés, raretés et bizarreries indispensables de l’histoire du cinéma mondial. 

ÉPISODE 1 : Plaisir d’amour en Iran d’Agnès Varda

Sensuel et malicieux, ce court-métrage peu connu de la grande Agnès Varda est à voir, à revoir, à re-re-voir sans modération. On y suit à la fin des années 1970 à Ispahan deux amoureux s’échangeant en voix-off des mots doux, puis charnels, dans des décors orientaux sublimes, ronds et voluptueux. 

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ÉPISODE 2 : 

Quatre courts-métrages de Betty Boop, iconique pin-up dont les métamorphoses physiques témoignent de son temps. Image stéréotypée du fantasme masculin, femme-objet, icône subversive, féministe, émancipée… au gré des époques, le personnage a incarné différentes valeurs, parfois opposées.

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À suivre dans le prochain épisode de CURIOSITY : Ars, court-métrage documentaire de Jacques Demy sur Jean-Baptiste Vianney, curé du village dʼArs qui fut canonisé saint-patron des curés.

Notre Top Kids (à retrouver ici

KIDS ONLY #1 : La fabrique des sablés-claps

Dans ce premier épisode de nos activités manuelles et cinéphiles, on apprend à jouer les grands chefs en concoctant des petits sablés en forme de clap de cinéma. Rendez-vous ici !

KIDS ONLY #2 : La fabrique des porte-clés caméra

Fabrique un porte-clés caméra, idéal pour accrocher les clés de voiture de tes parents : même sans limousine, ils se prendront pour des stars de cinéma au volant ! Rendez-vous ici !

KIDS ONLY #3 : La fabrique des boules à neige

Bas les moufles ! Avec un vieux pot en verre et quelques paillettes, tu peux fabriquer une boule à neige en restant bien au chaud chez toi. Rendez-vous ici !

KIDS ONLY #4 : La fabrique des masques de super-héros

Toi aussi, tu as un super-pouvoir : celui de fabriquer un masque en deux temps trois mouvements avec tes petites mains, pour te transformer en ton super-héros préféré. Rendez-vous ici !

KIDS ONLY #5 : le coloriage Agnès Varda

Comme le confinement se fait long, l’équipe du site Les Confettis a pensé à vos enfants et propose un coloriage de la célèbre cinéaste aux cheveux bicolores, à télécharger ICI dans leur newsletter !

BONUS: Notre recette cinéphile à concocter en famille: Le cake d’amour de Peau d’âne, en attendant de passer à table pour d’autres recettes de vos films préférés !

 

 

 

 

 

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