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La rétrospective Nicholas Ray commence aujourd’hui à la Cinémathèque

  • Léa André-Sarreau
  • 2019-08-29

Jusqu’au 28 septembre, la Cinémathèque propose de revoir l’oeuvre à la fois ardente et désespérée du cinéaste.

De son premier film de cavale tout en clairs-obscurs intitulé Les Amants de la nuit (1949) à son dernier docu déchirant co-réalisé avec Wim Wenders en 1980 (Nick’s Movie), l’oeuvre de Nicholas Ray est curieuse, balancée entre conformisme hollywoodien et éclatement des conventions. Tout en s’inscrivant dans le flamboyant cinéma de genre de l’âge d’or, le réalisateur en a dynamité les codes de l’intérieur. Anti-héros en proie aux doutes (Sterling Hayden dans Johnny Guitar), adolescents écorchés et déçus par leurs modèles d’autorité (James Dean dans La Fureur de vivre) : le cinéma de Nicholas Ray est traversé par des personnages piégés entre l’attente d’un monde meilleur et la conscience tragique d’une fin inéluctable.

Cinéaste de la jeunesse révoltée, du deuil de l’enfance, c’est aussi par des effets de mise en scène déréglés, perturbants pour le spectateur que Nicholas Ray s’inscrit dans la modernité : cadres désaxés, caméras subjectives, montages syncopés et couleurs criardes cimentent ses œuvres, comme pour retranscrire l’incandescence intérieure de ses personnages. La rétrospective, qui couvre aussi bien ses super-productions que ses films plus confidentiels, comprendra aussi un dialogue autour de l’oeuvre de Ray avec Bernard Eisenschitz, historien du cinéma. L’intégralité du programme est disponible ici.

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