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Fievel et le Nouveau Monde, par Élise 7 ans,

  • Julien Dupuy
  • 2016-05-28

« C’est l’histoire de souris qui sont “russiennes”, mais qui parlent en français comme nous et vous. Elles décident de partir de leur pays, parce qu’elles sont chassées par les chats et qu’elles pensent qu’en Amérique il n’y a pas de chats. En Amérique, peut-être qu’il n’y a pas trop de chats, mais en Égypte il ne faut pas qu’elles y aillent ! En fait, dans le film, ce sont un peu des humains-souris qui veulent fuir leur pays, parce que c’est la même chose pour nous que pour les souris : s’il y a la guerre, ou s’il manque de la nourriture à cause d’une grande catastrophe naturelle, comme un raz-de-marée, un incendie ou un volcan, les humains doivent aussi partir de leur pays. Par contre, fuir son pays à cause des chats, ça n’existe que pour les souris. Je pense que ce film se déroule en 2012, c’est-à-dire presque maintenant, mais il y a un peu de lointain. Par exemple, on voit bien que la statue de la Liberté n’est pas encore finie, alors qu’aujourd’hui elle est terminée. Mon opinion, c’est que c’est un film un peu triste et qui fait des fois peur, mais en même temps avec beaucoup de sentiments. »

L’AVIS DU GRAND :

Fievel et le Nouveau Monde ne pouvait être produit que dans les années 1980, lorsque le cinéma d’animation américain traversait une violente crise identitaire. Ancien employé des studios Disney, dont il claqua la porte avec perte et fracas, le réalisateur Don Bluth propose alors une alternative passionnante au modèle très formaté du dessin animé occidental en adoptant un ton plus sombre, comme en témoigne son premier film, Brisby et le Secret de NIMH. Fievel et le Nouveau Monde participe du même mouvement, puisque le scénario, librement inspiré de la vie du grand-père de Steven Spielberg, producteur du film, retrace le calvaire des émigrés juifs russes lors de leur arrivée aux États-Unis. Ainsi, même si le film respecte le sacro-saint happy end, il émane de cet étrange conte une ambiance lugubre et désenchantée, difficilement imaginable dans le cinéma américain pour enfants contemporain.

Fievel et le Nouveau Monde
de Don Bluth Animation (1h17)
sortie le 25 mai
dès 6 ans

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  • La critique d'Élise

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