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Chris Milk, VR l’infini et au-delà

  • Josephine Leroy
  • 2017-04-28

Pouvez-vous présenter, en quelques mots, votre carrière ?
J’ai commencé avec la réalisation de clips, mais je sentais que j’avais envie d’autre chose. Je me suis intéressé aux nouvelles technologies et, avec la VR, j’ai su instantanément que les possibilités qui s’offraient à nous étaient infinies : il y avait, en germe, ce pouvoir de nous transporter à travers le temps, l’espace et de nous procurer des émotions dingues. De là, j’ai fondé Within. Avec d’autres créateurs, on se donne comme mission principale de transformer les inventions artistiques et technologiques en récits expérimentaux de qualité. Notre seconde mission, c’est l’accessibilité de la VR et c’est ce qui nous relie directement au festival Kaleidoscope, qui fait un travail formidable en terme de transmission au public. On est excités et honorés d’y participer cette année.

Quelle a été votre première expérience avec la réalité virtuelle ?
Ça va faire six ans que j’ai expérimenté pour la première fois un projet inventé par Nonny de la Peña et ça avait une toute autre allure que ce qu’on fait maintenant. J’ai l’impression qu’on a déjà arpenté de nouveaux sommets et les six prochaines années vont sans aucun doute encore plus nous surprendre que les six années qui viennent de s’écouler. Les gens ont une soif de renouveau et les progrès en matière de VR vont sans aucun doute avoir une influence sur l’évolution de l’homme lui-même. On a besoin de poursuivre l’effort parce que la réalité virtuelle va inexorablement évoluer au rythme de la technologie elle-même.

Chris Milk Behind

De votre point de vue, vous pensez qu’on se dirige lentement vers une culture transmédiatique, c’est-à-dire une culture où les médiums interagissent ?
On baigne déjà dans une culture transmédia. Cela dit, chaque médium a sa propre vertu et aucun ne peut en remplacer un autre. En dehors de la VR, le cinéma comme les jeux vidéo feront toujours partie de la culture. Les médiums ne meurent pas, ils se lient entre eux. La structure et l’idée seront toujours à mettre au crédit du cinéma, mais c’est la VR qui se chargera de trouver de nouvelles manières de créer des histoires puissantes, alors qu’avant les médiums continuaient leurs progressions indépendamment.

Vous diriez quoi à ceux qui se sentent un peu largués face à l’arrivée de la VR ?
On en est vraiment qu’aux débuts ! Quand j’étudiais dans mon école de ciné, mes professeurs me disaient toujours qu’il fallait apprendre les codes du 7e art avant de les briser, parce qu’il y avait tellement de règles élémentaires qui s’étaient accumulées au fil du temps qu’il était devenu nécessaire de les maîtriser pour pouvoir faire quelque chose de nouveau. En ce qui concerne la VR, c’est tout le contraire : on va devoir briser les règles avant même de les apprendre. Quand le premier cinématographe est arrivé, personne n’a osé explorer les possibilités de l’instrument pendant des années. Avec la VR, on enregistre chaque jour une nouvelle découverte et comme tous les médiums qui succèdent à un autre, j’imagine qu’il y aura ce moment de satisfaction intense que les premiers réalisateurs ont dû ressentir dans la manipulation de ce médium. Les révolutions du storytelling virtuel sont encore à venir et l’horizon va se clarifier pour tous.

Du vendredi 28 avril 2017 au samedi 29 avril 2017
Espace mk2VR, 160 Avenue de France, 75013 Paris
Lien de l’événement

Tags Assocíes

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