CinémaPETIT ÉCRANCultureQUEER GAZEDIVINE GANGI.A. QUOI ?Le magazine
  • Article
  • 5 min

« Utoya, 22 juillet »

  • Josephine Leroy
  • 2019-03-11

Le 22 juillet 2011, deux heures après l’explosion d’une bombe à proximité du siège du gouvernement norvégien, près de cinq cents jeunes travaillistes réunis sur l’île d’Utøya sont ciblés par un tireur fou. De ce sordide attentat qui a fait la triste renommée du terroriste d’extrême droite Anders Behring Breivik, le Norvégien Erik Poppe tire un film coup de poing : basée sur des rapports de police et des témoignages, cette fiction immersive (tournée en une seule prise et en temps réel) va à contre-courant du phénomène d’attraction médiatique en ne montrant jamais le terroriste et en nous faisant suivre une militante – personnage inventé, comme tous les autres, par respect pour les victimes – retranchée dans une forêt. Les silhouettes s’affolent, les certitudes morales vacillent, et l’on est saisis d’effroi par cette reconstitution crue qui ne tombe jamais dans le voyeurisme.

—> A LIRE AUSSI: Notre dossier décryptage: Filmer le terrorisme

Utoya, 22 juillet, d’Erik Poppe, Potemkine Films (1h33) Sortie le 12 décembre

Tags Assocíes

  • attentat
  • cinema
  • critique
  • Erik Poppe
  • Utoya 22 juillet

Inscrivez-vous à la newsletter

Votre email est uniquement utilisé pour vous adresser les newsletters de mk2. Vous pouvez vous y désinscrire à tout moment via le lien prévu à cet effet intégré à chaque newsletter. Informations légales

Retrouvez-nous sur