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Tristan Lopin, quel cinéphile es-tu?

  • Trois Couleurs
  • 2017-03-09

Décris-toi en trois personnages de fiction.
Andrea dans L’Incompris de Luigi Comencini, j’étais un peu comme ça quand j’étais petit : seul, discret. Attention, ça va être hyper triste comme interview ! Ensuite, la Princesse de Clèves, particulièrement dans La Belle personne, l’adaptation du livre de Madame de La Fayette par Christophe Honoré. Je me reconnais bien dans son côté un peu flottant, le fait d’aimer séduire et en même temps d’avoir peur de l’engagement. Pour le dernier, je dirais le Petit prince, c’est un de mes livres préférés.

Tes trois films préférés ?
Les Chansons d’amour de Christophe Honoré : ça rassemble des thèmes qui me parlent comme la complexité du sentiment amoureux, la perte de quelqu’un… Honoré est mon réalisateur favori, Alex Beaupain je suis hyper fan, et puis il y a Louis Garrel… La Maman et la putain de Jean Eustache, je trouve le texte magnifique. Bon, je ne l’ai pas vu beaucoup de fois et je sais que les gens le trouvent hyper chiant parce que ça dure 3h40, mais moi je le regarde comme une comédie romantique qu’on met en fond. C’est une ambiance mélancolique qui me correspond bien. Puis, il y a évidemment Titanic de James Cameron, y’a pas besoin d’expliquer pourquoi.

Trois films à regarder juste après s’être fait larguer ?
Sex And The City 1. La première fois que je l’ai vu, je venais de me faire quitter par mon premier amour. Honnêtement, ça m’a complètement reboosté. J’avais envie d’avoir le même porte-clés « Love » que Carrie Bradshaw pour me dire, ouais, faut y croire, je vais y arriver… Lolita malgré moi, parce que c’est le teen movie par excellence. Après une rupture, j’ai juste envie de passer une soirée avec mes copines pour cracher sur les autres. Dans ce film-là, c’est le principe de base. Puis Kuzco, l’empereur mégalo. C’est pas mon Disney préféré mais je le trouve très drôle, et c’est le meilleur moyen de passer vraiment à autre chose.

Trois films à montrer à ta tante raciste et homophobe ?
Mississipi Burning d’Alan Parker et La Couleur pourpre de Steven Spielberg. Je trouve qu’aujourd’hui on ne fait plus trop ce genre de grandes fresques qui abordent des sujets difficiles. Et aussi A Single Man de Tom Ford, le film parle d’homosexualité sans être trop frontal, tout est hyper suggéré. C’est le meilleur moyen de faire passer le message à des gens un peu obtus ou fermés.

Tes trois scènes de cul préférées au cinéma ?
Déjà, il y a la scène de La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche. Après l’avoir vue, j’avais tellement envie de baiser, j’en pouvais plus, j’étais en transe. Elles ont l’air de tellement kiffer ! C’est rare qu’un film retranscrive aussi bien la puissance du moment où tu fais l’amour pour la première fois avec quelqu’un dont tu es amoureux. Tout se passe dans leurs yeux, c’est très fort. Et puis deux scènes très chaudes avec Michael Douglas, l’une dans Basic Instinct de Paul Verhoeven et l’autre dans Liaison Fatale d’Adrian Lyne. Michael Douglas pue tellement le cul ! Ces deux séquences, je les ai vues avec mes parents, c’est hyper bizarre.

Trois scènes de film que tu aimerais vivre ?
La scène de la proue dans Titanic. Mais j’aimerais être Kate Winslet, faut pas déconner. La séquence d’ouverture de Charlie et ses drôles de dames, quand elles se jettent d’un hélicoptère : je me suis toujours dit que si un jour je faisais du cinéma j’aimerais faire ce genre de scène ouf avec une musique bien aguichante. Puis le moment où Nicole Kidman chante « Diamonds Are A Girl Best Friend » sur un trapèze dans Moulin Rouge. J’ai longtemps fait de la danse et je trouve la choré incroyable.

Dépendance affective jusqu’au 29 avril au Théâtre du Marais à Paris
Retrouvez Tristan Lopin sur sa chaîne Youtube

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