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SCENE CULTE: « Predator »

  • Michaël Patin
  • 2019-03-08

Fascinante et inépuisable, la figure du Predator a donné naissance à beaucoup de relectures filmiques. Nous n’en retiendrons qu’une: celle de John McTiernan avec Arnold Schwarzenegger, dont on vous parle aujourd’hui à travers sa scène d’ouverture inoubliable.

N’en déplaise à Shane Black (dont The Predator sort en salles le 17 octobre), ainsi qu’à tous ceux qui ont participé à la franchisation de la créature, il n’y a qu’un seul Predator digne de ce nom: l’original, signé John McTiernan. En 1987, le réalisateur américain n’est pas encore le maître incontesté du blockbuster d’action (Piège de cristal sortira l’année suivante). C’est la star Arnold Schwarzenegger qui l’embauche pour réaliser Predator sur la foi d’un seul long métrage, Nomads. Son talent éclate dès les scènes d’exposition, qui définissent les piliers d’une approche aussi efficace qu’anticonformiste: économie narrative, lisibilité de l’action, hypertrophie de la vulgarité en forme de jeu délibéré avec les codes du genre.

« T’as jamais rien su, crâne de puce »

Sans oublier une fascination pour les hélicoptères, qu’il filme comme personne dans une fameuse séquence rythmée par « Long Tall Sally » de Little Richard. Alternant plans extérieurs d’hélicos et plans embarqués dans l’espace confiné d’un des engins (sous une lumière rouge sang), elle a comme seul but de présenter la troupe d’élite caricaturale du major Alan « Dutch » Schaefer (Schwarzenegger), envoyée dans la jungle guatémaltèque pour sauver un ministre (du moins c’est ce que l’on croit).

Il y a le vieux pote de la C.I.A. devenu bureaucrate (Carl Weathers), le cow-boy bourrin qui lui crache sa chique sur les bottes, le Noir massif qui se rase au mépris des cahots, l’Indien au regard qui tue et le blanc-bec spécialiste des blagues salaces (Shane Black, déjà lui). « Je savais pas à quel point ça me manquerait, ces conneries », lance Weathers. « T’as jamais rien su, crâne de puce« , rétorque Schwarzie. On peut déjà parier qu’ils vont tous crever, sauf un (inutile de préciser lequel), sous les assauts d’un alien furtif à mandibules et dreadlocks dont on fait depuis des figurines et des suites ratées. Le culte est lancé à plein tube dans la jungle hostile.

Predator, de John McTiernan (1987). Disponible en Blu-ray (20th Century Fox)

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