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Critique: Ville Neuve

  • Thomas Messias
  • 2019-06-25

À l’origine : La Maison de Chef, une nouvelle de Raymond Carver – dont l’œuvre a notamment inspiré le Short Cuts de Robert Altman. À l’arrivée : un film d’animation mettant en parallèle deux destins, celui d’un couple séparé qui envisage de se donner une seconde chance, et celui du Québec de 1995 qui s’apprête à voter pour ou contre son indépendance. Le réalisateur Félix Dufour-Laperrière, coutumier de l’approche documentaire, signe avec Ville Neuve un premier long métrage de fiction qui impressionne. 80000 dessins à l’encre de Chine ont été nécessaires pour composer cet enchevêtrement de tableaux parfois abstraits, souvent concrets, mais toujours d’une grande grâce. L’écriture et l’animation procèdent par esquisses, avec une apparente sérénité qui rend les moments de tumulte d’autant plus saisissants. Les monologues d’Emma et de Joseph, les deux protagonistes du film, laissent le cœur au bord des lèvres. En ressort la terrible sensation que, quels que soient nos choix de vie, « on naît seul, on vit seul, on meurt seul », pour reprendre les mots d’Orson Welles.

Ville Neuve de Félix Dufour-Laperrière, Urban (1h16), sortie le 26 juin.
Image: Copyright Urban Distribution

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