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Critique: So Long, My Son

  • Corentin Lê
  • 2019-07-04

Dans les années 1980, un couple d’ouvriers chinois perd son fils unique au cours d’un tragique accident. Inconsolable, le duo déménage dans une petite ville de la province de Fujian et y adopte un orphelin, qui finit par quitter brutalement le foyer durant son adolescence… Dans cette fresque sur la déliquescence, Wang Xiaoshuai superpose différentes temporalités au sein d’un drame familial marqué par les métamorphoses successives de la Chine. Sur fond d’une désillusion ouvrière aux conséquences tragiques, So Long, My Son construit des ponts entre les migrations économiques et la fuite d’un événement traumatique individuel dont les séquelles s’avèrent tout aussi importantes – si ce n’est plus. Visiblement inspiré du Jia Zhang-ke de Still Life et d’Au-delà des montagnes, le film s’en démarque par une mise en scène plus discrète. Celle-ci, dissimulée dans les plis d’un montage qui n’hésite pas à sauter d’une décennie à l’autre en une coupe, reste guidée par la recherche d’un chaînon manquant qui permettrait de dénouer le nœud qui enferme le couple dans le passé. Chaînon qui pourrait être, par exemple, le deuil à accomplir.

So Long, My Son de Wang Xiaoshuai, Ad Vitam (3h05), sortie le 3 juillet.
Image: Copyright Ad Vitam

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