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Critique: Dirty God

  • Quentin Billet Garin
  • 2019-06-19

Défigurée à la suite d’une attaque à l’acide commise par son ex, Jade (prometteuse Vicky Knight) doit accepter sa nouvelle apparence, alors qu’un souvenir des plus douloureux est maintenant gravé dans sa chair. Cette jeune Londonienne qui aimait être regardée doit maintenant affronter le regard des autres, comme celui de sa fille de 2 ans ou de ses nouveaux collègues standardistes… La Néerlandaise Sacha Polak aborde le thème de la reconstruction de la féminité en collant à la peau de son héroïne. Cette voie vers la guérison peut rappeler deux beaux films récents sur des héroïnes traumatisées : Sibyl de Justine Triet, dans lequel le personnage de Virginie Efira perd pied en tentant de se remettre d’une rupture, et Comme si de rien n’était d’Eva Trobisch, sur une jeune femme qui en vient à nier son viol pour pouvoir continuer à vivre. Dirty God se distingue par sa poétique du corps, filmé sous tous ses aspects, notamment à travers des expérimentations formelles (surimpressions, ralentis et gros plans sur les cicatrices) et des scènes relativement explicites. C’est cette attention minutieuse portée à ce corps meurtri qui rend à celui-ci toute sa beauté.

Dirty God de Sacha Polak, Les Bookmakers / The Jokers (1h44), sortie le 19 juin.
Image: Copyright The Jokers

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