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Belinda : un Boyhood version yéniche

  • Éric Vernay
  • 2018-01-10

Dans l’est de la France, la documentariste Marie Dumora filme la famille de Belinda depuis une quinzaine d’années déjà (depuis Avec ou sans toi, en 2001). Cette fois, la jeune femme est le point central autour duquel tout gravite, à trois époques différentes: par la grâce d’images récupérées dans les rushes de ses précédents films, Dumora saisit ainsi le cruel passage du temps, pour une sorte de Boyhood version yéniche (groupe ethnique semi-nomade présent dans différents pays européens). On découvre Belinda à 9 ans, dans un foyer, au moment de sa séparation déchirante d’avec sa sœur. Puis à 16 ans, quand vient l’heure du baptême de son neveu, et que leur père incarcéré manque cruellement à la fête, donnant lieu à une longue et sublime chaîne humaine dans laquelle chaque membre du (très) nombreux clan se passe le téléphone pour lui faire partager l’émotion du moment. Et enfin, à 23 ans, lorsque Belinda tente d’aller au bout de son histoire d’amour avec Thierry, quitte à se marier avec lui en prison. Malgré la dureté désespérante de ce parcours chaotique, le film, jamais misérabiliste, conserve son imperturbable regard empathique. Juste et digne jusqu’au bout.

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