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  • PETIT ÉCRAN
  • Article
  • 5 min

À voir sur les plateformes : un récit initiatique animé, la fureur d’un gigantesque lézard et une très grande œuvre politique signée Steve McQueen

  • Lily Bloom
  • 2024-04-19

Florilège des pépites à ne pas manquer sur les plateformes en ce moment.

Suzume de Makoto Shinkai (2022)

La nouvelle garde de l’animation japonaise n’a de cesse de nous émerveiller. Suzume suit les pas d’une jeune fille de 17 ans qui rencontre, dans une petite ville de l'île Kyushu, un homme à la recherche d’une porte mystérieuse. Leur quête les mène dans les montagnes, mais lorsque Suzume tourne la poignée de la porte, d’autres s’ouvrent, les menant à des catastrophes aux quatre coins du Japon... Il faudra toutes les refermer. C’est un conte métaphysique éblouissant sur la fragilité des choses, un film d’animation à la beauté terrassante.

Dispo sur MYCANAL

Makanai d’Hirokazu Kore-eda (série, 2023)

En adaptant en série le manga d’Aiko Koyama, La Maison des maikos, Hirokazu Kore-eda suit les premiers pas de deux jeunes filles qui partent à Kyoto pour réaliser leur rêve : devenir des Geishas. Tandis que l’une, gracieuse, a un avenir tout tracé dans la profession, l’autre, un peu gauche, va devenir cuisinière et va se révéler particulièrement douée. À la croisée d’un récit d’apprentissage, d’une histoire de famille choisie et d’une série culinaire, Kore-eda déploie toute sa délicatesse et sa poésie pour nous plonger dans un monde à part, entre tradition et modernité - le monde des Geishas.

Dispo sur NETFLIX

Godzilla de Roland Emmerich (1998)

Suite aux essais nucléaires français à Mururoa, un gentil lézard mue en un monstre destructeur, Godzilla, et va avoir la brillante idée d’aller à New York. Un scientifique américain (Matthew Broderick) va alors tenter de le stopper, aidé par le chef de DGSE (Jean Réno, oui, oui). Soyons clairs, Roland Emmerich se réapproprie la saga culte japonaise comme un gros bourrin en quête éternelle de spectaculaire, au détriment du scénario et de la décence. Le résultat est un énorme nanar, très loin du charme en toc des premiers Godzilla, créés par la firme Toho dans les années 1950. Mais c’est un blockbuster irrésistiblement pataud et tape à l’œil qui a eu le mérite de rendre la figure de godzilla populaire hors du Japon.

Dispo sur NETFLIX

Sayonara de Joshua Logan (1957)

Au début des années 1950, un héros de la guerre de Corée (Marlon Brando) est envoyé par le père de sa fiancée à Kobe, au Japon. Chewing-gum en bouche et accent du Sud trainant, il méprise les coutumes locales et s’insurge lorsque l’un de ses camarades s’apprête à épouser une jeune musicienne nipponne. Mais peu de temps après, il tombe à son tour sous le charme d’une danseuse de Kabuki… Récit de deux amours interdits, ce film creuse, comme La Barbare et la Geisha de John Huston (1958), des thématiques profondes, telles que les traces laissées par la guerre au Japon ou le racisme ordinaire teinté de fascination des vainqueurs.

Dispo sur ARTE

Mysterious Skin de Gregg Araki (2005)

Mysterious Skin raconte les parcours chaotiques de deux adolescents liés par un lourd secret. Détournant le sordide des situations par des digressions oniriques (le coach violeur est rêvé en alien), le cinéaste parvient à traiter de la pédophilie et de ses conséquences de manière inédite et très dérangeante. Dans la filmographie de Gregg Araki, ce film marque un tournant désenchanté, l’insolence criarde des débuts cédant sa place à un lyrisme bouleversant.

Dispo sur LACINETEK

Hunger de Steve McQueen (2008)

1981, prison de Maze, en Irlande du Nord, dans le tristement célèbre quartier H, dédiés aux prisonniers politiques de l’IRA. Détenus et gardiens vivent l’enfer total entre murs jonchés d’excréments, cris et révoltes désespérées. Bobby Sands, interprété par Michael Fassbender, décide de mener une grève de la faim jusqu’au bout. Pour son premier film de fiction, l’artiste contemporain Steve McQueen signait en 2008 une très grande œuvre politique. Âpre et sensible, ce film organique à la beauté foudroyante produisit une onde de choc lors de sa projection à Cannes, où il remporta la Caméra d’or en 2008. 

Dispo sur MK2 CURIOSITY

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