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FLASHBACK · « Cube » fête ses 25 ans

  • Damien Leblanc
  • 2024-04-04

Vingt-cinq ans après sa sortie française, le thriller claustrophobe et créatif de Vincenzo Natali, dans lequel se déploie l’atmosphère paranoïaque de la fin des années 1990, n’a pas pris une ride.

Sorti en France en avril 1999, deux mois avant Matrix, Cube y réalisa près de 915 000 entrées. Ce premier film du Canadien Vincenzo Natali, doté d’un minuscule budget de 250 000 dollars, raconte l’histoire d’individus qui ne se connaissent pas, mais se retrouvent enfermés dans un immense cube rempli de pièges. Ils vont alors essayer d’en comprendre le fonctionnement pour s’échapper.

« Le film est très efficace, car il n’y a pas d’exposition, pas de contexte : on ne connaît pas les personnages avant leur arrivée dans le cube, et il n’y a pas de flash-back qui pourrait nous faire comprendre pourquoi ils sont là. Le sentiment d’oppression et de claustrophobie fonctionne d’autant mieux », confie Marie Casabonne, responsable éditoriale pour UniversCiné et créatrice sur Capture Mag de l’émission Monster Squad consacrée au cinéma d’horreur.

« La mise en scène utilise souvent de grands angles, avec le visage d’un personnage au premier plan et les autres protagonistes derrière, manière de montrer les oppositions et d’isoler les individus du groupe. » Le sombre portrait d’un collectif divisé reste en effet un des points forts de ce thriller fantastique. « Chaque personnage représente une facette de la société : le monsieur plus âgé semble avoir un peu de bon sens, l’étudiante incarne une jeunesse mangée par les autres générations, le policier est un mâle alpha qui va se révéler le plus fou de tous, la femme au caractère maternel a aussi un côté complotiste, et l’homme désabusé qui a participé à la construction du cube ne constitue au final qu’un petit maillon des grands rouages... »

Avec son économie de moyens mais sa belle créativité qui s’inscrivait parfaitement dans la paranoïa de la fin des années 1990, marquée par le nouveau millénaire et la peur du bug de l’an 2000, Cube garde le charme d’un cinéma à la fois ancré dans son époque et parvenant à déborder du cadre... voire du cube.

Illustration : Sun Bai pour TROISCOULEURS

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